Carnet de bord, réflexions et informations concernant le Pérou et mon stage de coopération en environnement dans ce pays époustouflant.

Qui sommes-nous?

Tout d’abord, qui sont les « nous »? Eh bien nous sommes deux à partir, soit Guillaume et moi. Nous étudions à la maîtrise en environnement à l’université de Sherbrooke. Dans le cadre de ce programme, nous devons faire un stage obligatoire dans le domaine de l’environnement. Ce dernier peut être fait au Québec, ou ailleurs. Donc, appréciant la diversité culturelle du monde et étant conscients que nous ne sommes pas seuls sur cette petite boule bleue, nous avons décidé de faire notre stage à l’étranger.

Pourquoi le Pérou?

Il est important de mentionner que nous nous insérons dans un cadre de stage préexistant. En effet, cela fait plusieurs années que des stagiaires en environnement vont au Pérou. Ainsi, nous profitons de plusieurs partenariats déjà établis. À Sherbrooke, nous collaborons avec l’ONG « Carrefour de solidarité international » et cette dernière nous met en contact avec « Ayni Desarollo », une autre ONG, mais péruvienne cette fois. Par conséquent, notre projet permet une continuité avec les stages des années précédentes, permettant ainsi d’aller plus loin qu’un stage international conventionnel, où aucun véritable suivi ne serait effectué.

Que faisons-nous au Pérou?

Plusieurs problématiques ont été constatées par le passé. En collaboration avec l’ONG péruvienne, nous avons établi deux axes de travail :

1- Élaboration et réalisation d’un plan de sensibilisation concernant plusieurs aspects de l’environnement et pouvant toucher la population et les dirigeants locaux.

Les projets sur la table actuellement concernent le compostage et le jardinage, et l’organisation de journées de l’environnement.

2- Beaucoup plus complexe, ce volet inclut le diagnostic, l’analyse et les recommandations sur l’environnement en milieu fortement urbanisé en zone humide avec résurgence d’une nappe phréatique.

Cela touchera plus précisément la gestion des problèmes causés par la résurgence de l’eau, le manque d’assainissement et de distribution d’eau, de collecte de matières résiduelles non suffisante ainsi que les vecteurs de maladies.

Les chroniques:

Chroniques, réflexions et informations, voilà donc un beau moyen de communication entre vous et moi:

jeudi 9 avril 2015

Transfert de tous les articles vers un nouveau site.

Bonjour à tous,

Voici un petit mot pour indiquer qu'à partir de maintenant, l'ensemble des photos et des articles qui ont été publiés sur ce blogue ont été ou seront transférés sur le site suivant, rassemblant l'ensemble des données publiés par Jean-François Dallaire, l'un des auteurs de ce présent blogue:

Réflexions errantes : Parce que le focus d’une réflexion se doit d’errer.


Merci et bonne lecture,
Jean-François Dallaire

mardi 13 octobre 2009

Site web de photos sur le voyage au Pérou


Vous avez toujours voulu voir le Pérou, ce pays aux mille et un mythes. Ce pays des Incas, de l’or et des conquistadors? Vous voulez en savoir plus sur son histoire, la culture des peuples qui y vivent?
Alors vous aimerez la zone Pérou du site d’Un monde… des photos :

http://www.reformeforestiere.qc.ca/photos/am_sud/index.php

jeudi 11 juin 2009

Réforme forestière québécoise - vers un développement durable?

Montréal, Québec

Avec mon retour en sol québécois s’entamait le sprint final de mon programme de maîtrise, soit la réalisation d’un essai sur un sujet environnemental. En biologiste que je suis, mais surtout en tant que passionné de ces milieux, j’avais décidé d’effectuer ce travail d’importance sur la réforme de la gestion forestière du Québec.

Portant en même temps un chapeau de conseiller en développement durable chez Équiterre, la remise de mon essai avait été retardée.

Eh bien voilà, maintenant c’est chose faite! Qui plus est, j’ai décidé de diffuser largement les résultats de mon analyse sur la toile mondiale par la réalisation d’une toute nouvelle plateforme web, soit le site :
http://www.reformeforestiere.qc.ca/

Bien que déjà, beaucoup d’informations se trouvent sur le site, de nombreuses autres s’y retrouveront sous peu.

De plus, je planifie dans une brève échéance de réaliser des petits clips vidéos, permettant des explications plus visuelles de ces concepts parfois abstraits que sont la gouvernance forestière, l’approche écosystémique, la gestion par objectif, l’harmonisation des usages, et j’en passe!
Aussi et surtout, ce sujet étant vaste ainsi que complexe, et ne prétendant pas détenir un savoir absolu en cette matière, tous les commentaires sur ce projet sont les bienvenus!

Donc pour tous les passionné(e)s de forêts, http://www.reformeforestiere.qc.ca/

Bonne lecture!
JFD

dimanche 8 mars 2009

Un environnement meilleur

Bonjour à tous,

Depuis mon retour au Québec, il y a quelques mois, j’ai reçu plusieurs commentaires concernant le Pérou et son environnement. Voici donc une petite réponse qui représente un survole de ma réflexion concernant l’environnement de ce pays.

Sur beaucoup de points, le pays s’améliore en environnement. Lors du projet, nous avons été en contact avec plusieurs niveaux d’organisation, que ce soient de l’INRENA (institut des ressources naturelles du pays), des directeurs de l’environnement d’un district de Lima, des ONG, des producteurs de café, des coopératives agricoles, etc. Dans ces multiples rencontres, j’ai observé que pour la plupart des gens qui travaillaient dans ces organisations, ils avaient un haut niveau de conscience des problématiques environnementales, et qu’ils désiraient réellement que la situation s’améliore.

Évidemment, tout ne va pas aussi vite que l’on aimerait, mais il est parfois difficile d’introduire les enjeux de l’environnement dans la tête des gens lorsque ces derniers, parfois, ne gagnent même pas 1$ par jour, ce qui est une situation récurrente à Lima, ville de plus de 9 millions de personnes. D’ailleurs, dans cette ville, plusieurs projets pilotes sont en cours pour récupérer les matières recyclables de façon formelle et ce, même dans les districts les plus pauvres. Mais ce qui est ardu, c’est qu’il y a déjà du recyclage, mais de façon informelle par des « recycladores », qui passent en tricycle et prennent tout ce qui pourrait avoir de la valeur. Seul hic, ces derniers ne recyclent pas d’une façon environnementale, fondant bien trop souvent les plastiques et autres avec des feux de pneus et de vieux souliers! Cela s’ajoutant aux millions de véhicules ne respectant pas même des normes minimales d’émissions de particules, tels que les NOx et SOx. Enfin, ici encore, le problème est davantage la pauvreté que la connaissance. Mais les choses s’améliorent à comparer avec le passé, puisque l’éducation familiale permet de plus en plus une planification des naissances et conséquemment, une amélioration des niveaux de vie.

D’ailleurs, concernant le niveau de vie, il est important de souligner l’importance d’un tourisme responsable. Certaines personnes m’ont déjà souligné que le tourisme apportait son lot de problèmes environnementaux, et je dois dire que c’est tout à fait véridique. Cela non pas parce que les guides ou les agences touristiques ne le savent pas, mais bien parce que les touristes ne sont bien souvent, et malheureusement, pas très responsables. Durant mon séjour, j’ai côtoyé plusieurs guides touristiques. Ces derniers étaient presque tous sensibilisés à l’environnement. Cependant, ils reçoivent une bonne part de leurs revenus des pourboires des touristes. Ce n’est donc pas à leur avantage de réprimander la main qui les nourrit, en quelque sorte. Il est donc essentiel que les bonnes habitudes, que l’on a de plus en plus dans nos pays, se retrouvent aussi en voyage. Cela non seulement pour l’environnement, mais aussi par respect pour les peuples que l’on visite. D’ailleurs, nous visitons ces contrées justement, pour leurs paysages et leurs cultures, ne serait-il pas préférable de les laisser intacts après nos passages?

Concernant l’exploitation des ressources naturelles, là aussi, il y a certaines améliorations. En effet, lorsque nous avons rencontré l’INRENA, on nous a donné un plan de gestion en accord avec le développement durable. Si l’exploitation des richesses de la nature pollue très certainement, il y a des moyens afin de réduire cette pollution. En parallèle, il est possible de réinvestir dans les communautés adjacentes pour s’assurer qu’il y ait suffisamment de retombées et de développement pour que, lorsque les gisements soient épuisés, ces communautés puissent être indépendantes et maintenir leur niveau de vie. Parallèlement, le Pérou protège une bonne proportion de ses territoires de l’exploitation. Un exemple est le projet gazier Camisea, dans l’Amazonie péruvienne. Pour créer ce projet, il y avait un besoin de capitaux. Ces derniers furent apportés par la Banque Mondiale qui, en contrepartie, exigea la création d’une aire protégée et le réinvestissement dans la communauté. Ce projet n’est pas parfait, mais il est important de souligner qu’il n’y a pas 20 ans, il n’y aurait jamais eu ces accommodations pour l’environnement et la société.

Enfin, l’eau! Selon moi, c’est LA problématique environnementale du pays. Non pas parce qu’elle est polluée, mais parce qu’elle manque… cruellement! Actuellement, un voyageur ne verra pas, ou presque, ce manque d’eau, car les Péruviens irriguent les champs et pompent les nappes phréatiques. Mais une grande partie de cette eau provient des glaciers andins. Or, avec le réchauffement de la planète, ces derniers fondent, et très vite. Depuis les 50 dernières années, ils ont perdu près de 80% en volume. D’ici 20 ans, plusieurs auront complètement disparu. Nous l’avons nous-mêmes constaté lorsque nous sommes allés dans la région de Huaraz, entre les cordillères blanche et noire. Là, en saison humide, environ 50% des apports en eau pour l’agriculture provient des glaciers. En saison sèche, c’est 100%! Un espoir cependant, plusieurs agriculteurs ont commencé à faire le goutte à goutte, une technique qui permet d’alimenter directement les racines des plantes, réduisant considérablement la consommation en eau. Espérons que cela diminue suffisamment la consommation en eau pour maintenir la capacité des nappes phréatiques à se régénérer!

Voilà pour un petit survol de ma perception des choses en environnement pour ce pays merveilleux, où mythes et légendes côtoient constamment la réalité!

Sites d’intérêt :
- Plan de gestion du Sanctuaire Méganoni, créé par le projet Camisea :
- Critères pour un tourisme responsable :
- Groupe Intergouvernemental d'Expert sur le Climat (GIEC ou IPCC en anglais):
- Équiterre (ONG québécoise promouvant des choix plus responsable):
- Équita, une filiale d'Oxfam Québec et offrant des produits équitables:

jeudi 4 septembre 2008

La fin des temps

Pour une dernière fois sous ce titre, bonjour à tous,

Eh oui, déjà quatre mois se sont écoulés, le projet est terminé… et le voyage qui s’ensuivait aussi. Depuis maintenant une semaine, me revoilà, donc, de ce pays du sucre d’érable et de la poutine, qui m’a vu naître, grandir, partir… et revenir!
Cependant, que ce soit dans mon corps ou dans mon esprit, il n’y a point de décalage horaire. En effet, bien que nous n’ayons pas réalisé l’ensemble de ce que nous aurions souhaité, ni visité toutes les régions du pays, nous revenons tout de même avec le sentiment du devoir accompli, un rapport sous la main et plein de beaux projets pour les années futures dans le sac à dos. Qui plus est, n’ayant raté aucun avion ni aucun rendez-vous, notre plan de match pour le voyage s’est réalisé quasi sans embûches. Nous avons donc la tête pleine d’images de la jungle, des montagnes, de la côte et du désert, sans oublier tous ces gens que nous avons croisés.

Enfin bref, j’espère que ces petits mots écrits tout au long de notre voyage vous ont plu. Pour ma part, ce fut un réel plaisir de vous écrire mes impressions, sentiments et constatations surce pays magnifique.

Dernière chose, j'ai écrit un article dans le journal de l'Université de Sherbrooke qui résume l'ensemble de notre projet, ainsi que le voyage dans son ensemble. Je vous invite donc à le lire. Il est disponible sur internet à l'adresse:

http://www.usherbrooke.ca/udes/uploads/Shared_Uploads/media/02_01.pdf

Merci,
Jean-François Dallaire

vendredi 11 juillet 2008

De Huaraz à Quillabamba: définitivement en route... vers l'intérieur!

Huaraz, Lima et demain… Quillabamba!
4 au 12 juillet
La fin de semaine dernière, nous fûmes allés à Huaraz. Que de joies! Au menu, une fin de semaine sans l’ombre d’un nuage, un tour dans le parc de Huascaran, l’un des plus beaux du monde, et une descente de 1200 mètres en vélo des hauteurs vers le centre de Huaraz, capitale du ciel à plus de 3000 mètres d’une province où culminent des montagnes parmi les plus hautes du monde. Vraiment magnifique! Le plus dure, c’est qu’à cet endroit, tout est beau, il faut donc se limiter dans les photos.

Enfin, ce message uniquement pour vous dire que pour les deux prochaines semaines, nous serons à Quillabamba, près de Cusco. Ainsi, nous allons rencontrer les dirigeants locaux afin de voir ce que les futurs étudiants de la maîtrise pourraient faire ici comme projet. Ça promet!

Donc maintenant, on peut dire plus que jamais…
EN ROUTE VERS L’INTÉRIEUR!

lundi 30 juin 2008

La Coopération – Un espoir?

Pérou, Lima
30 juin 2008

Il y a de ces moments, dans une vie, où l’on regarde au loin et on se dit « Mon Dieu… mais qu’est-ce que c’est que ça! Pourquoi nous en sommes rendus à ce point-ci de la pauvreté humaine et de l’insalubrité? »

Sans bouger et en restant au même lieu, il serait alors possible de tomber à jamais dans l’amertume et le cynisme. Ainsi, penser que tel que les choses évoluent, avec la dégradation de l’environnement qui nous entoure, tout ne pourrait aller que de pire en pire et que l’humanité ira sombrer dans les abîmes, ayant épuisé l’ensemble ses ressources naturelles.

Cependant, le mouvement aidant, la route est traversée de gens différents et ouverts d’esprit. Des gens croyant, eux aussi, que l’opulence d’une partie du monde, poussant l’autre à un dénuement et à une mendicité parfois extrême, doit changer. Voyant toute cette force de vie positive, l’espoir renaît et permet de penser qu’il serait possible un jour qu’effectivement, une évolution s’installe et que la nature soit respectée comme elle le devrait, elle qui supporte la vie sur cette petite Terre.

Ainsi, la coopération internationale, lorsqu’elle n’est pas faite avec l’arrière pensé d’enrichir le pays donateur, mais plutôt dans un esprit d’entraide et justement, de coopération, est un pas vers l’équité dans le monde. Pourquoi l’équité avant la protection de l’environnement? Surtout lorsque l’on considère qu’avec une meilleure équité, les pays moins avancés se développeront et donc, consommeront davantage!

En ce qui concerne l’environnement, la pauvreté est un frein. En effet, qui sommes-nous pour dire « Allez! Ne jetez plus vos eaux usées et vos ordures dans vos rivières, traitez-les, préservez vos forêts vierges pour leur valeur intrinsèque et la biodiversité, cessez d’utiliser le charbon polluant l’air pour cuisiner, et j’en passe », lorsque la majorité lutte constamment pour survivre. Avec une meilleure distribution des richesses et un développement soutenable, réalisé main dans la main entre toutes les nations, il serait tout à fait possible que l’espèce humaine vive bien et ce, ad vitam aeternam!

Bien sûr, cela nécessitera certains sacrifices de la part de la population des pays les plus industrialisés. Cependant, à mes yeux, c’est le seul moyen d’arriver préserver l’environnement et de permettre à la Terre de nous supporter, pour l’avenir!

C’est donc une vision, un rêve… un espoir! Et il commence par le voyage qui ouvre les yeux et la coopération qui développe l’amitié.